En marge du championnat national de lutte, les couronnes du meilleur lutteur et de la meilleure lutteuse se disputaient également ce dimanche 2 mai 2021. Sans surprise, Eloi Zerbo et Rihanata Diallo ont conservé leurs couronnes de roi et reine des arènes.
A l’issue du championnat national, qui a consacré les meilleurs lutteurs et lutteuses parmi les 130 participants (lire ici), place a été faite à la compétition la plus attendue. Il s’agit de l’ultime face à face entre les deux meilleurs lutteurs et les deux meilleures lutteuses de la saison.
Ainsi chez les dames, la reine Rihanata Diallo défendait son titre face à Emilie Tassembédo qu’elle avait battue plus tôt en finale du championnat national (+65 kg). La policière représentant la région du Centre avait l’opportunité de prendre une belle revanche. Malheureusement pour elle, elle était une nouvelle fois terrassée par l’élève en classe de 3e. Rihanata Diallo du Nayala conserve la couronne de reine des arènes.
Chez les hommes, ce sont deux champions nationaux, à savoir Eloi Zerbo du Nayala (+100 kg) et Drissa Zon des Hauts-Bassins (86 kg). Ainsi, deux champions aux techniques différentes avec d’un côté un lutteur comptant sur sa force et l’autre sur sa technique au-dessus de la moyenne. Mais après un long round d’observation, Eloi Zerbo parvenait à décoller son adversaire du sol avant de le jeter sur le sable fin de l’arène de fortune érigée à la Place de la nation.
Pour la 4e fois, le champion des plus de 100 kg remportait le titre tant convoité de roi des arènes. Tout comme Rihanata Diallo, il repart avec un chèque d’un million de francs CFA.
Eloi Zerbo, roi des arènes
« Avant le combat, j’avais un peu peur parce que Zon Drissa est aussi un très bon lutteur. C’est un grand lutteur, un grand technicien. On se connait depuis longtemps. La différence est peut-être au niveau du poids. Il pèse environ 85 kg et moi plus de 100 kg. Ce n’est pas aussi la même catégorie. Je me suis préparé pendant environ trois semaines matin, midi et soir. Il faut juste travailler. Le travail paie toujours.»
Rihanata Diallo, reine des arènes
« Je suis très contente d’être la reine des arènes. Je me suis battu pour conserver mon titre. Pour gagner, je me suis entrainée à la maison avec les hommes. Je savais que je pouvais la battre. Une policière ne doit pas forcément battre une élève. De la manière dont la policière mange, l’élève mange de cette manière. Ce n’est pas parce qu’elle a fait la formation qu’elle peut me battre, jamais.»
Par Philippe BATIONO pour Letalon.net