Depuis ce samedi 15 février, le basketball burkinabè a repris des couleurs. Environ 30 équipes issus de 12 clubs de la capitale prennent par au Tournoi Makadam Challenge. L’initiateur Alain Traoré, directeur sportif de l’AS Makadam assure que 288 matches seront livrés chaque week-end jusqu’au mois d’avril.
Alain Traoré, directeur sportif de l’Association sportive Makadam a initié ce challenge en vue de donner de la compétition aux jeunes pouces burkinabè. Il confie être parti du constat selon lequel le basketball burkinabè « est en train de souffrir sans que cela ne choque personne« , notamment les autorités sportives du Burkina. « Je suis entraîneur de basket et directeur sportif de l’AS Makadam. Je forme chaque année près d’une centaine de gamins. Il y a des talents mais par manque de compétitions, ces talents meurent chaque année. »
En effet, Alain Traoré a rappelé le cas du jeune Ivan Ouédraogo qui est devenu l’un des grands espoirs de la NBA. Ce gamin formé à l’AS Makadam est le plus jeune joueur de l’histoire de la NBA et en passe d’être drafté. Bien qu’il soit Burkinabè de père et de mère, ce dernier joue pour la France.
La relève en marche
Mais a-t-il confié, « il a forcément beaucoup d’Ivan Ouédraogo et même des jeunes meilleurs que lui au Burkina. Pour les trouver, il fallait organiser des compétitions comme c’est le cas avec ce challenge ». Aussi, 30 équipes filles et garçons issues de 12 clubs vont disputer en tout 288 matchs en aller et retour, le tout en deux mois et demi. « Chaque weekend, on aura des compétitions sur 5 terrains de la ville de Ouagadougou. Il s’agit des plateaux Jean-Pierre Guingané, Marien N’Gouabi, de l’AS Police, de Tampouy et de l’AS macadam ».
Une initiative saluée par Abdoulaye Séssouma, PDG du groupe Otozé. Pour le co-parrain, ce challenge donne de la compétition à toutes ces équipes qui s’entraînent et qui n’ont pas de compétitions. « C’est très formidable parce que les parents sont là. On remarque que tout le monde est content. Je suis souvent les entraînements dans les différents clubs et on sent que les jeunes ont vraiment besoin de compétitions« , dit-il. Ce dernier a affirmé sa volonté à accompagner ce événement.
Le président de la Fédération burkinabè de basketball (FEBBA), Joachim Baki a également salué l’initiative. » C’est une bonne initiative. Il ne faut pas que les gens pensent que c’est la fédération qui doit tout faire. Si seulement tous les clubs pouvaient faire ce genre de compétitions, c’est dans l’intérêt du basket et les enfants s’amusent bien. » Aussi, il a rappelé qu’on ne peut pas former des joueurs d’élites sans une formation à la base. Pour lui, l’AS Macadam est parmi les clubs formateur : » Les jeunes burkinabè qui évoluent à l’extérieur viennent à 80% de l’AS Macadam. C’est la preuve que la formation participe à la création des grands joueurs. »