En raison de la participation du club russe CSK Moscou à la 35e édition du Tour du Faso, l’Union cycliste international (UCI) a décidé du retrait de la compétition de son calendrier. Le ministre d’Etat, Bassolma Bazié, a donné son avis sur la question, dimanche 27 octobre 2024, en marge de l’arrivée de la 3e étape, à Koudougou.
“Il n’appartient pas à un pays de nous indiquer qui on doit inviter, qui on ne doit pas inviter, qui doit prendre part et qui ne doit pas prendre part. C’est le Tour du Faso. Ce n’est pas le Tour de l’Europe ni Tour des Etats-Unis. Mais Tour du Faso. Donc, c’est d’abord le Burkina Faso avec l’ensemble de ses amis. Celui qui veut venir, il respecte nos règles. Celui qui veut venir pour qu’on magnifie l’humanisme, la solidarité, la cohésion ensemble, nous tenons sincèrement à inviter l’ensemble des Burkinabè à l’accueillir de plein droit et de faire en sorte que son séjour soit véritablement magnifié. Voilà pourquoi je tenais une fois de plus à féliciter l’ensemble des pays, à réitérer notre reconnaissance à leur endroit.
Tout pays qui veut nous rejoindre dans les prochains tours sera le bienvenu. Les portes du Burkina sont très bien ouvertes. Mais, nous n’allons pas nous laisser dicter la voie ou les positions à prendre ou à ne pas prendre. La souveraineté, c’est dans tous les domaines : économique, social, sportif, politique, militaire… Donc de ce point de vue, celui qui vient doit respecter nos règles.
Est-ce un label en moins? Nous n’accueillons pas les labels pour les accueillir. Tout label qui vient contribuer à ce que notre souveraineté, notre indépendance, la solidarité, la liberté du peuple burkinabè soit respectées, ce label est le bienvenu. Nous ne faisons pas des remplissages de labels. Nous faisons des remplissages de labels qui magnifient l’humanisme et c’est cela qui compte. Même s’il y avait un seul label qui était là pour magnifier la résilience du peuple burkinabè, nous considérerions que l’objectif est atteint. Voilà pourquoi j’invite le monde entier à se réveiller. Nous ne sommes pas en train de rêver ou faire du théâtre quand nous parlons de souveraineté, de l’indépendance du peuple burkinabè.”
Par Philippe BATIONO pour Letalon.net
