La 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) connaîtra son épilogue ce dimanche 11 février 2024, sur le coup de 20h TU. Elle verra s’affronter les deux meilleures équipes du tournoi, à savoir la Côte d’Ivoire, pays hôte, et le Nigéria. Difficile de pronostiquer le vainqueur de cette rencontre qui oppose deux équipes aux trajectoires bien différentes. Zoom sur le parcours des deux finalistes.
C’est absolument une affiche de rêve. La Côte d’Ivoire, pays hôte, miraculeusement ressuscitée et pleine de caractère, face au Nigéria, une équipe bien séduisante et pleine de maîtrise. Un match qui promet tant pour la qualité des deux effectifs que pour leurs parcours bien différents.
Le Nigéria, un parcours digne d’un favori annoncé
Avec ses stars, Victor Osimhen, Victor Boniface (forfait à la dernière minute), Terem Moffi, Kelechi IHeanacho…le Nigéria était annoncé logiquement favori dans cette CAN 2023. Si Les Super Eagles ont quelque peu déçu au premier match contre la Guinée Équatoriale, un triste 1 à 1, ils sont montés en puissance au fil des matchs. Après une victoire étriquée face à la Côte d’Ivoire (1-0), le Nigéria s’est donné de l’assurance en battant sans forcer la Guinée Bissau (0-1) pour finir leader du groupe A.
Une organisation solide autour d’un homme en mission
On le voit match après match, l’attaquant vedette des Super Eagles, Victor Osimhen, est un homme en mission. Jouant un rôle différent de celui qui est le sien à Naples, il est le détonateur de l’attaque nigériane avec son gros volume de jeu et sa capacité à mettre les autres attaquants dans les meilleures conditions. Avec lui, le Nigéria dégage une force collective dans tous les compartiments du jeu : une défense solide (2 buts encaissés), une attaque qui se crée beaucoup de situations (7 buts) et un milieu conquérant. Cela s’est constaté dans les matchs à élimination directe où le Nigéria s’est défait en toute maîtrise du Cameroun (2-0), de l’Angola (1-0) avant de s’imposer aux tirs au but face à l’Afrique du Sud.
La Côte d’Ivoire, la miraculée
S’il y a un mot qui cadre bien avec le parcours de la Côte d’Ivoire, c’est bien le miracle. Après une victoire sans forcer face à la Guinée-Bissau (2-0) en match d’ouverture, le pays hôte s’est progressivement écroulé avec une défaite logique face au Nigéria (1-0) et surtout l’humiliation subie face à la Guinée Équatoriale (4-0). Les Éléphants sont miraculeusement qualifiés pour les 8es de finale après l’aboutissement de plusieurs probabilités. Le coach Gasset remercié, c’est une équipe surmotivée et déterminée à effacer l’humiliation du premier tour que le coach Faé conduira pour la suite de la compétition. Le super favori, le Sénégal, en fera les frais en 8es (victoire aux tirs au but), avant que le Mali ne subisse le même sort à l’issue d’un match fou où la Côte d’Ivoire était en infériorité numérique (1-2 ap). Elle battait après la République Démocratique du Congo (1-0) pour se hisser en finale.
Un mental de fer, un public déterminé
Les Éléphants de Côte d’Ivoire sont en finale. Pour autant, on ne peut pas dire que cette équipe offre toutes les garanties. Cependant, elle peut s’appuyer sur un mental à toute épreuve et un public bien déterminé à pousser son équipe jusqu’à la victoire finale. Il n’y a qu’à regarder les scénarios des matchs de 8e et ¼ de finale pour s’en convaincre. En effet, longtemps menés contre les Lions de la Teranga, les Éléphants ont trouvé des ressources pour égaliser en fin de temps réglementaire pour enfin l’emporter aux tirs au but. Le scénario du match contre le Mali en dit long sur le mental de cette équipe ivoirienne. Réduits à 10 depuis la première période et ensuite menés après l’heure de jeu, les Ivoiriens vont égaliser à la fin du temps réglementaire avant de plier le match dans les ultimes secondes du temps additionnel.
Un match qui s’annonce serré
On imagine le Nigéria mener les débats dans cette finale comme il l’a fait jusque-là. Mais bien malin qui saura deviner la configuration de ce match et surtout l’issue. En effet, résumer la Côte d’Ivoire à ses seuls mental et combativité, c’est faire fi de la capacité de cette équipe à produire du jeu et à se mettre au niveau de son adversaire quel qu’il soit. L’on devrait avoir un match serré avec des joueurs qui peuvent faire la différence d’un côté comme de l’autre à tout moment. Qui sait, le mental à la fin pourrait être l’élément déterminant. Vivement le coup d’envoi.
Par Shady COULIBALY (www.letalon.net)