Les boxeurs Rimpassakdé Kinda et Cheik Abdoul Zongo ont conservé leurs ceintures IBC (International Boxing Council), samedi 4 mai 2024, en battant respectivement par KO les Ghanéens Emmanuel Allotey et Samuel Damso. C’était lors du gala de boxe professionnelle organisé par Anassé Koanda, à la Maison du peuple à Ouagadougou.
Les amoureux du noble art ont eu droit à du spectacle, dans la nuit du samedi 4 au dimanche 5 mai dernier. Au sein de la Maison du peuple à Ouagadougou, boxeurs amateurs et professionnels ont donné le meilleur d’eux-mêmes qui pour se faire remarquer, qui pour améliorer son classement, qui pour conserver ou arracher une ceinture.
Tout démarrait par une mise en bouche avec quatre combats amateurs qui ont donné lieu à des bagarres de rue plutôt que des combats au regard de l’absence de techniques de bases. Heureusement que les combats professionnels pour le ranking étaient d’un tout autre niveau. Le premier à s’illustrer sur le ring était le Malien Aboubacar Traoré. Poussé par le public, ce dernier s’imposait aux points face au Togolais Kokou Vinyo de Souza (Togo).
Le premier des pugilistes burkinabè de la soirée de gala, Raymond Sanou, a largement dominé son combat manquant à plusieurs reprises d’infliger le Knock-out à Akeem Alarape du Ghana. Au final il s’impose sans difficulté au grand bonheur des spectateurs présents dans l’enceinte de la Maison du peuple. Les deux Sénégalais Cheikh Diop et Habib Diouf ont facilement gagné leur combat respectivement face à Doussou Faustin (Bénin) et Wisdom Abgogbleameu (Ghana).
Opération KO à la maison du peuple
Les combats les plus attendus, ceux impliquant la défense de ceintures, sont passés de quatre à trois en raison de la blessure de dernière minute d’Abel Nikiéma. « Il devait normalement avoir la défense de quatre ceintures. Mais Abel Nikiéma n’a pas pu défendre sa ceinture car il est blessé. Il va défendre sa ceinture plus tard. Le Burkina a donc défendu 3 ceintures et elles sont toutes restées au Burkina Faso. Cela montre que la boxe burkinabè est en train de renaitre », expliquait le promoteur Anassé Koanda, à l’issue du gala.
Le suspense n’a pas duré très longtemps en raison de la prestation des pugilistes burkinabè qui ont combattu comme si le mot d’ordre était le KO. Mathias Napaongo a été le plus long à régler son combat après 5 reprises sur 8 face au Togolais Koffi Assagba. Les deux autres l’ont été moins. Opposé au Ghanéen Emmanuel Allotey, Rimpassakdé Kinda ne s’est pas laissé influencer. Vif et très actif, celui que l’on surnomme « King Cobra » a dominé son vis-à-vis durant les deux premiers rounds, ne concédant que quelques rares coups. Mais à la 3e reprise, il décidait d’accélérer.
Une stratégie qui s’avérait payante puisque qu’il envoyait définitivement au tapis Emmanuel Allotey. Ce dernier se relevait seulement après l’intervention des soigneurs alors que le juge-arbitre déclarait son adversaire vainqueur par KO. Plus impressionnant encore, Cheik Abdoul Zongo n’a eu besoin que de deux petites pour envoyer Samuel Damso (Ghana) au tapis. « Le secret, c’est le travail. Quand je montais sur le ring, mon entraineur m’a dit d’observer le Ghanéen même si cela doit prendre toute la première reprise. Et qu’il me donnerait ensuite des consignes. J’ai pris la première minute pour l’observer. Il bougeait trop et il y avait de petites ouvertures. Je savais que si je montais sur lui, il allait craquer », a relaté Cheik Abdoul Zongo.
Son attitude et son audace lui valent de réaliser certainement l’un des KO les plus rapides de l’histoire et surtout de conserver sa ceinture IBC pour encore plusieurs mois en attendant le prochain gala. « Le Burkina a défendu 3 ceintures et elles sont toutes restées au Burkina Faso. Cela montre que la boxe burkinabè est en train de renaitre. Si on continue à soutenir la boxe burkinabè de nouveaux grands champions sortiront des écoles de boxe. Ils pourront défendre leurs ceintures voire aller titiller les ceintures mondiales », foi du promoteur Anassé Koanda.
Par Philippe BATIONO pour Letalon.net