Suite à la crise qui secoue depuis quelques mois le football burkinabè, le ministre en charge des Sports, Dr Boubakar Savadogo, s’est exprimé ce jeudi 21 décembre 2023. Le premkier responsable du sport burkinabè a dit ne pas comprendre que « la subvention soit la raison d’arrêter le championnat national ». Il a également invité les protagonistes à revenir autour de la table de discussions puisque « nous avons donné toutes les assurances ». Voici l’intégralité de sa déclaration ci-dessous.
« Les subventions que nous donnons au football le sont pour que les clubs s’expriment. Lorsqu’ils ne le font pas, nous nous posons la question à savoir s’il est judicieux de poursuivre ce financement. La subvention ne devrait pas faire l’objet de conflit parce que nous la donnons avec des raisons et à aucun moment, nous l’avons mise en cause. Il peut avoir des difficultés pour l’honorer à date et nous ne pouvons pas comprendre que la subvention soit la raison d’arrêter le championnat national. Les acteurs doivent réfléchir et se remettre à la table de discussion puisque nous avons donné toutes les assurances. Il y avait quatre points de revendications dont l’un des points constitue les 25% que les clubs veulent qu’ils leur reviennent. Nous avons expliqué en rappelant la convention 2022-2023 dans laquelle, il est stipulé ce que nous donnons à la FBF qu’elle reverse ensuite comme bourse aux clubs et l’aspect concernant l’organisation des compétitions de petites catégories.
Cette subvention est signée avec un esprit qui se trouve dans les circulaires de 2017 et de 2018. Dans celle de 2018, il est clairement indiqué qu’il y aura une retenue de 25% à partir de la saison 2018-2019 pour l’organisation des compétitions de jeunes. Il y a eu des années où cette compétition n’a pas pu se tenir à date et organisée l’année N+1 ou même, elle n’a pas été organisée. Pour en tirer les leçons, nous avons dit dans le point 2 de la réclamation que lorsque nous allons signer la convention 2023-2024, nous allons y stipuler que la compétition des jeunes avec le montant de 140 millions de FCFA sera désormais organisée en collaboration entre le ministère des sports, la FBF et les représentants des clubs. Ainsi, la subvention, si elle existe, soit utilisée pour les raisons évoquées. Ce sont les points que nous pouvons satisfaire et nous sommes disposés à le faire.
Nous les invitons à raison garder puisque nous avons fait ce qui est de notre devoir. Concernant la démission du président de la FBF, cela n’est pas du ressort du ministère et ce n’est pas lui qui dit à un président de fédération de démissionner. Il y a des textes et des voies pour la circonstance et ils peuvent convoquer une assemblée générale. Dans ce sens, il y a des règles pour le faire et qu’ils empruntent cette voie. Une rencontre a eu lieu le mardi 19 décembre 2023 au cours de laquelle, nous avons réuni toutes les parties en donnant toutes les garanties et nous nous posons la question de savoir ce qui reste.
Nous rappelons que la convention est signée entre le ministère et la fédération. S’il y a des interprétations, les deux parties peuvent s’asseoir pour signer un avenant et clarifier les choses. Il n’y a pas d’interprétation possible d’une convention par une tierce qui n’y est pas partie prenante. Il ne faut pas qu’on se trompe et nous pensons avoir donné toutes les garanties qui étaient de notre ressort. Une des parties a écrit à la FIFA et la réponse de celle-ci est que « le football se joue, que le ballon roule et qu’elle va répondre à la fédération ». Cela signifie que l’interlocuteur de la FIFA est la FBF et pour cela, nous devons raison garder et travailler ensemble.
Nous n’allons pas vers l’arrêt de la subvention mais, vers la clarification et la destination de celle-ci. Désormais, nous allons faire l’audit de tous ceux qui ont reçu la subvention. Nos portes sont ouvertes et les personnes, qui n’ont l’information, peuvent venir la chercher et non écouter ce qui n’est pas vrai. La crise est partie du fait que le président de la FBF a reversé les 25% au ministère et on peut nous poser la question. La fédération a reversé cet argent parce qu’elle n’a pas pu organiser les compétitions des petites catégories alors qu’il fallait débloquer la troisième tranche qui représente 40%. Ainsi, nous avons fait une rencontre et j’ai demandé quel est le moyen le plus rapide pour que les clubs puissent entrer en possession des 40% restants.
Cela signifie que j’avais une très grande volonté pour qu’ils reçoivent leur argent et comme l’argent n’avait pas été dépensé et qu’on le reverse, on pouvait le débloquer le lendemain. C’est ce que la fédération a fait et le lendemain, le Fonds national pour la promotion du sport et loisirs a encore fait le chèque pour que les clubs perçoivent l’argent. Pour nous, un chapitre était clos mais, nous avons appris le contraire puisqu’il y avait la démission et nous ne pouvions pas nous mêler de cette affaire. Pour ce qui est de la convention 2023-2024, nous avons déjà un draft mais, si nous ne clôturons pas celle de 2022-2023, comment peut-on signer la convention 2023-2024. J’ai expliqué aux clubs ou les personnes en conflit qu’il y avait des difficultés dans la mise en œuvre de cette convention puisqu’il y a des parties qui n’étaient pas en ordre. Les premiers chèques de la précédente subvention ont été signés en janvier alors que la convention n’était même pas signée et cela est une volonté du ministère de satisfaire les clubs. Mais, nous savons aussi que nous tolérons les justificatifs qui nous reviennent et tout club qui reçoit une subvention sera audité et cela va commencer le plus tôt possible ».
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