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Adama Guira, RF Guangzhou (Hongkong): « Mon pire souvenir, c’est la demi-finale perdue contre l’Égypte à la CAN 2017»

Après avoir roulé sa bosse en Moldavie, au Danemark et en France, Adama Guira évolue depuis 2019 au RF Guangzhou en Chine où il a vécu les premières heures de l’épidémie de Coronavirus. L’international burkinabè passé par le Racing club de Lens (D2 France) s’est confié dans cet entretien. Plusieurs sujets en rapport avec sa carrière, l’équipe nationale et le sport-roi sont abordés.

 Après avoir longtemps joué en Europe, comment tu t’es retrouvé en Chine ?

Effectivement, j’ai un peu tourné en Europe avant d’arriver ici. Cela s’est passé normalement. J’étais à une année de la fin de mon contrat au Danemark et j’ai eu la proposition de ce club pour venir en Chine. Les conditions du transfert convenaient à toutes les parties. Et je dirai aussi que j’ai toujours eu envie de découvrir d’autres horizons.

Que penses-tu de la Super Ligue chinoise ?

La Super Ligue chinoise est un championnat en plein progrès. Le niveau monte d’année en année et cela s’explique par l’affluence de joueurs européens de grands noms et de grandes qualités. Mais aussi par la présence de nombreux entraîneurs étrangers dans les staffs techniques des clubs.

Comment se passe ton intégration dans le championnat chinois ?

Je m’intègre très bien, car je ne dirais pas que la barrière linguistique pose problème. Nous avons beaucoup d’étrangers dans l’équipe et au niveau du staff qui parlent anglais donc tous se passent bien. C’est juste le gros décalage horaire qui me perturbait un peu au départ.

Depuis un certain temps, le championnat est suspendu à cause du Coronavirus. Comment tu vis cela ?

Je vis cette suspension du championnat un peu comme mes autres collègues un peu partout dans le monde, même si nous avions arrêté un peu plus tôt. Le manque de compétition n’est jamais bien pour un joueur tu trouves le temps assez long et tu t’ennuies un peu.

Que fais-tu pendant cette période de confinement ?

Bon, je ne dirais pas que nous sommes confinés car depuis le début de l’épidémie, nous avons un peu bougé pour des stages un peu partout dans différents endroits où la situation avec le virus était nettement mieux. Actuellement, nous sommes à Hongkong où la vie est presque normale. Tout se passe normalement, les gens vaquent à leurs occupations et le nombre de personnes infectées est relativement faible. Nous nous entraînons normalement et on a même eu à jouer des matchs de coupe à huis-clos.

Quel est le plus beau souvenir en tant que footballeur ?

J’ai eu beaucoup de beaux souvenirs en sélection comme en club. Donc, c’est difficile pour moi d’évoquer un moment spécial.

Ton pire souvenir en tant que footballeur ?

Mon pire souvenir, je dirais peut-être ce match perdu en demi-finale contre l’Égypte aux tirs au but à la CAN 2017.

Qui est le meilleur joueur burkinabè selon toi ?

Je dirais qu’en termes de talent et au haut niveau actuellement, je ne sais pas si nous avons mieux que Bertrand Traoré. Et en termes de stabilité, de compétitivité et d’expérience, il n’y a pas mieux que Charles Kaboré. Nous avons aussi beaucoup de jeunes qui montent. Donc, l’avenir s’annonce prometteur.                                   

L’équipe nationale est en pleine reconstruction actuellement. Penses-tu qu’on pourra avoir une équipe aussi forte que celle de 2013 ?

L’équipe a toujours des joueurs compétitifs et beaucoup de jeunes talents. Donc, il y a tout pour faire mieux que dans les années passées.

Peux-tu constituer la meilleure équipe (meilleur 11) de l’histoire des Etalons selon toi ?

Je vais me soustraire à cet exercice et laisser le choix aux différents observateurs.

Comment tu as vécu la non-qualification du Burkina à la CAN 2019 ?

La non-qualification de l’équipe pour la CAN 2019 a été naturellement une déception au niveau individuel et collectif. J’ai joué le dernier match contre la Mauritanie et j’avoue que c’était un contexte assez particulier car on ne dépendait pas de nous-mêmes. On était sur le terrain, mais on pensait forcément au match entre l’Angola et le Botswana. Et on a même suivi les dernières minutes de ce match dans les vestiaires à la fin du nôtre.

Penses-tu pouvoir redevenir un titulaire indispensable ?

Moi j’ai toujours une approche collective des choses et je donne toujours le meilleur de moi pour faire gagner l’équipe. Je crois que la sélection est différente des clubs. En club, tu peux souvent penser à toi-même, à ton contrat etc. etc. Mais en sélection, je crois que le collectif doit être au-dessus de toutes considérations.

Que penses-tu de l’actuel entraineur des Etalons Kamou Malo ?

Le coach a été bien accueilli. Son message passe très bien. Il a une très bonne vision des choses et tout se passe bien avec lui.

Penses-tu déjà à ta reconversion quand tu auras pris ta retraite ?

La reconversion, j’y pense et je dirais que j’ai l’embarras du choix car je me vois très polyvalent.

Source : Bouélé Philippe BATIONO (Le Quotidien)

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